Andorfine Kitchen est une méthode développée par Aurélie Kalt (33 ans) qui aide les particuliers à retrouver une relation saine avec la nourriture. Celle-ci s’appuie sur les principes de l’alimentation intuitive, la méditation et le développement personnel.
Le conseil business d’Incremento
En prenant le contre-pied des méthodes classiques de perte de poids, le concept Andorfine Kitchen a le potentiel de générer un engouement rapide pouvant déboucher sur une forte croissance de CA. En investissant ses efforts de communication et sa prospection sur une clientèle de particuliers (B2C) et d’entreprise (B2B), en travaillant ses messages et son positionnement de façon spécifique à chaque segment, Aurélie pourra créer des sources de revenus parallèles, complémentaires et récurrents : un client particulier peut aisément se transformer en client B2B et vice-versa. Nous conseillons donc à Andorfine Kitchen une stratégie d’acquisition client double : personnalisée et orientée communauté « grand public » pour la clientèle particulière, articulée autour du concept « santé et bonheur au travail » pour une prospection efficace en entreprise. Enfin nous lui conseillons de s’entourer de compétences ponctuelles pour l’aider à mener ces 2 stratégies complémentaires de front.
1 – Vous avez créé "Andorfine Kitchen" en décembre 2018. Pouvez-vous décrire ce qui vous a guidée vers la création d’entreprise ?
Au fond de moi, il y avait cette envie de construire, de se dépasser, et le déclic a été le décès d’une amie très proche. J’ai pris une claque. Je me suis dit que je devais vivre ma vie à 300% et qu’il fallait oser se lancer. Mon boulot n’avait plus de sens pour moi. J’avais envie de faire quelque chose pour aider les autres, d’avoir une vie moins égoïste avec mes collègues adorés et mon salaire confortable à la fin du mois.
J’ai sauté le pas, et je n’ai jamais eu un seul regret.
2 – Comment votre projet a-t-il évolué dans le temps ? Combien de temps s’est-il écoulé entre la toute première envie d’entreprendre et la date de création de Andorfine Kitchen ?
Ayant souffert d’obsession alimentaire, ce sujet m’a toujours passionnée. Je m’en suis sortie grâce à l’Alimentation intuitive mais aussi en faisant beaucoup de méditation et de développement personnel. C’était il y a 8 ans. J’ai réalisé qu’en France, on segmentait tout : rendez-vous chez un psy, rendez-vous chez un nutritionniste, ou encore séance avec un coach sportif. J’étais intimement convaincue qu’il fallait une méthode globale car l’alimentation n’est que la partie visible de l’iceberg. Ce n’est qu’un symptôme d’un mal être, d’émotions négatives, d’un vide à remplir et d’une mauvaise estime de soi.
3 – Quelles sont les particularités de Andorfine Kitchen ? Comment mettez-vous en valeur les aspects innovants de votre entreprise ?
Avec Andorfine Kitchen, je prends le problème à l’inverse. Aucun aliment n’est interdit, c’est la clé. En revanche je demande à mes clients de se poser les bonnes questions : Est-ce j’ai faim à chaque fois que je mange ? Quel est le besoin non comblé qui me pousse à dévorer ce paquet de chips ? En effet, ce ne sont pas tant les aliments et les quantités avalées qui posent problème, mais les raisons – souvent émotionnelles- qui poussent mes clients à manger alors qu’il n’en ont pas besoin, et donc à prendre du poids. L’alimentation intuitive est pratiquée depuis longtemps et avec succès en Amérique du Nord. Je m’y suis intéressée pendant plusieurs années avant de l’utiliser comme socle de mon coaching alimentaire. Ca fonctionne !
J’ai la particularité d’avoir vécu moi-même des obsessions alimentaires. J’ai réussi à me reprogrammer et à sortir définitivement de ma dysmorphophobie. Je connais par cœur les affres par lesquels passent mes clients et je suis déterminée à les aider.
Concrètement, je reçois mes clients en consultation toutes les 3 semaines. Entre chaque rendez-vous, ils réalisent des exercices de méditation, de développement personnel et d’alimentation intuitive. Bien sûr, les clients peuvent me contacter entre chaque rendez-vous s’ils en ressentent le besoin.
4 – Quels ont été les accélérateurs/obstacles dans votre parcours de création d’entreprise ? Comment vous ont-ils motivée ?
On m’avait dit qu’un entrepreneur qui ne sort pas était un entrepreneur mort. J’ai aussi gagné un concours pour rentrer dans un super coworking à l’espace Darwin de Bordeaux. De fil en aiguille, j’ai intégré l’incubateur du réseau Les Premières Nouvelle Aquitaine.
Etre entourée au quotidien d’entrepreneurs qui ont la même envie de réussir, ça n’a pas de prix. Partager ses joies et ses peines avec des personnes qui sont passées par les mêmes phases que vous, ça vaut de l’or.
Au début, la vie d’un entrepreneur est une succession de montagnes russes. Seule, je n’aurais certainement pas eu assez de cran pour supporter la pression et les mauvaises nouvelles. Dans cet incubateur, j’ai été coachée et je suis aujourd’hui un programme de mentorat. Gilbert, retraité hyperactif, m’aide beaucoup à prendre du recul sur mon activité.
5 – Quelles qualités avez-vous mobilisées pour vous lancer dans l’aventure et y rester ? Comment réagissez-vous en cas de coup dur ?
J’ai aussi dû affronter les commentaires de certains qui n’ont pas compris ma bascule du CDI à l’entrepreneuriat. Ce sont les mêmes qui m’ont reproché de bénéficier du chômage pour créer ma société. Il a été désagréable de devoir me justifier, de rappeler mes dix ans de cotisation en tant qu’ex-salariée, ma détermination à entreprendre et à créer de la valeur.
A tous ces gens qui ont douté, je leur apporte la preuve qu’aujourd’hui, je vis de mon activité et je n’ai jamais été aussi heureuse et motivée de me réveiller le matin !
D’autres commentaires provenant du secteur médical m’ont également heurtée parce qu’ils attaquaient ma légitimité. Un jour, un médecin m’a dit que je n’avais pas ma place dans ce monde-là, que je n’avais pas fait dix ans d’études comme les professionnels de santé. Dur dur. Cette croyance m’a suivie longtemps. Finalement, lorsque j’ai vu les premiers résultats de mes clientes, ma légitimité s’est révélée.
6 – Si vous deviez résumer votre activité en chiffres ?
3 : Les 3 premiers kilos qu’a perdu ma première cliente. J’étais tellement heureuse !
3 : Les consultations sont espacées de trois semaines.
33 : Bordeaux, ma ville d’adoption, où je suis pleinement heureuse, tant par les rencontres j’ai faites, que le réseau que j’ai développé ici.
33 : Le nombre de clients ma première année.
7 – Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?
Je ne perdrais pas de temps comme j’ai pu le faire au début, en bossant seule de chez moi.
J’irais immédiatement dans un incubateur, car il faut être honnête, on ne peut pas tout savoir. A chacun son domaine d’expertise !