Le conseil business d’Incremento
En important le concept des jouets éducatifs innovants et en l’adaptant au marché français, Déborah a repéré un segment porteur pour les familles. Nous lui conseillons de s’appuyer sur la communauté de parents, enfants et professionnels de la petite enfance très active sur les réseaux sociaux pour tester ses produits, favoriser le dialogue et les échanges de bonnes pratiques. Cette approche lui permettra d’ancrer sa marque, de s’imposer comme la maison d’édition spécialiste de la parentalité positive en France. Enfin, et comme elle le souligne elle-même, Déborah devra rapidement penser « plus grand, plus loin » et ne pas hésiter à se structurer rapidement pour pouvoir soutenir une croissance rapide (nouveaux produits, nouveaux fournisseurs, nouvelles compétences en interne et pourquoi pas investisseurs).
1 – Vous avez créé L’Atelier Gigogne en juillet 2019. Pouvez-vous expliquer ce qui vous a amenée à la création d’entreprise ?
Fille d’entrepreneur, j’avais conscience de l’investissement personnel que cela représenterait. J’ai exposé mon projet à mon mari puis nous avons trouvé des solutions pour allier vie professionnelle et vie privée. J’ai contacté la BGE de ma région qui m’a accompagné dans mon étude de marché et mon business plan.
En parallèle, j’ai décidé de parfaire mes outils avec l’aide de professionnels de l’éducation et de la famille. Ma sœur étant elle-même entrepreneure, j’ai bénéficié de son soutien et de précieux conseils concernant la préparation et l’étude de mon projet et de son financement.
J’ai eu la chance de présenter mon projet à un salon professionnel organisé par la BGE et de recevoir un retour très enthousiaste des parents présents. C’est ce retour qui m’a aidée à sauter le pas et transformer mon projet en entreprise. En juillet 2019, ma campagne Ulule a permis le financement de la première production d’outils. C’était la naissance officielle de L’Atelier Gigogne.
2 – Comment votre projet a-t-il évolué dans le temps ? Combien de temps s’est-il écoulé entre la toute première envie d’entreprendre et la date de création de L’Atelier Gigogne ?
3 – Quelles sont les particularités de L’Atelier Gigogne ? Comment mettez-vous en valeur les aspects innovants de votre entreprise ?
Les outils de L’Atelier Gigogne sont inspirés de techniques de communication non-violente et de pédagogies telles que FREINET et FABER & MASLICH. Leur conception s’appuie également sur les derniers résultats de recherches en neurosciences concernant les capacités et l’évolution naturelle des enfants.
L’utilisation de chaque outil est facilitée par une vidéo démonstrative, mise en ligne sur l’e-shop et la chaîne YouTube de L’Atelier Gigogne Le design des illustrations est simple, épuré et coloré afin de plaire autant aux parents qu’aux enfants.
4 – Y-a-t-il eu des accélérateurs/obstacles dans votre parcours de création d’entreprise ? Comment vous ont-ils motivée ?
Du côté des obstacles, le sourcing de fournisseurs de confiance, sans réseau dans ce domaine, a été l’une des difficultés majeures. Le monde du jouet étant très normé, l’identification de fournisseurs de qualité est un travail de fourmi. Avant de lancer L’Atelier Gigogne, je souhaitais être certaine de produire des outils en toute sécurité. Je me suis donc formée avec la DGCCRF au milieu du jouet… Un support précieux par la suite, lorsqu’il a fallu nouer mes premiers partenariats fournisseurs !
5 – Quelles qualités avez-vous mobilisées pour vous lancer dans l’aventure et y rester ? Comment réagissez-vous en cas de coup dur ?
C’est aussi ce qui m’a permis de dépasser l’impression de masse de travail insurmontable. Je ne pensais pas pouvoir accomplir tout ce qui a été fait depuis un an. A présent, je me rends compte des nombreuses barrières psychologiques que rien ne justifiait. Il ne faut jamais douter de nos capacités lorsque l’on veut mener à bien un projet !
Ma plus grande difficulté a été d’oser aborder et démarcher, persuadée que je n’en étais pas capable. Pour pallier ce problème je me suis challengée et continue de le faire. Plus je le fais, plus je me sens à l’aise pour évoluer dans l’entrepreneuriat.
En cas de coup dur, je pose mon problème sur un grand tableau et trace des flèches pour les diverses solutions que je peux exploiter. Sous chacune, je mets les moyens (temps/ financier/ressources psychologiques) que je vais devoir mettre en place. Je pèse le pour, le contre et je prends une décision.
6 – Si vous deviez résumer votre activité en chiffres ?
15 : le nombre d’outils que je souhaite développer d’ici 3 ans
250 : le nombre de points de vente qui distribueront les outils de l’Atelier Gigogne d’ici 2 ans